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Arts

La Basilique Saint-Denis

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Rois et reines redeviennent charnels

À partir des 14e et 15e siècles cependant, les guerres et les épidémies faisant rage, le gisant revêt des allures moins spirituelles et représente le souverain décédé dans les douleurs de l'agonie.

Le gisant agit comme élément de transition entre le monde des vivants et celui des morts, il familiarise le mortel avec l'éventualité de la mort, la rend accessible au regard, et supportable surtout, car elle touche même le roi et la reine, les tombeaux de Louis XII (1462-1515) et d'Anne de Bretagne (1477-1514), au 16e siècle, étant d'un réalisme fort éloquent dans l'illustration de cette souffrance.

Même les rois et les reines redeviennent charnels…

Famille royal

Parce que les rois de France ont décidé d'établir traditionnellement le lieu de leur dernier repos dans la basilique de Saint-Denis, la place au centre de l'abbatiale vient à manquer. Les Valois amorcent par conséquent un mouvement vers les chapelles latérales.

Charles V (1338-1380), Charles VI (1368-1422) et Charles VII (1403-1461) sont inhumés dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste qui occupe le sud-est de la croisée du transept.

Cette nouvelle disponibilité spatiale permet également le développement des tombeaux doubles, sépultures uniques réunissant le roi et la reine dans un même sommeil éternel. Mais la flamboyante dynastie des Valois veut des tombeaux à l'image de ses règnes.

François 1er (1494-1547) et Claude de France (1499-1524) reposent sous un arc de triomphe dont la base est sculptée des batailles de Marignan (1515) et de Cérisoles (1544).

Le monument est surmonté des statues du couple royal et de trois de leurs enfants décédés assez jeunes. Les gisants de Claude et François sont de taille réelle, le roi atteignant près de deux mètres.

Rénovations nécessaires à sa survie

Plus tard, Catherine de Médicis (1519-1589) commande le dernier grand tombeau des Valois, la Rotonde, véritable temple dans le Temple. Le bâtiment commandé en 1570 par la reine doit faire trente mètres de diamètre.

En 1719, cette œuvre remarquable, exposant les magnifiques gisants d'Henri II et de Catherine, est détruite mais fort heureusement, elle sera restaurée par Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) en même temps qu'il réorganise la nécropole royale selon la disposition qu'on lui connaît aujourd'hui et qu'il sauve la basilique de la ruine en y apportant les rénovations nécessaires à sa survie.

Autres temps, autres mœurs !

Étrangement, la dynastie des Bourbons, qui donne à la France des monarques ayant prodigieusement marqué l'Histoire, les inhume très sobrement à Saint-Denis.

Henri IV (1553-1610), Louis XIII (1601-1643), Louis XIV (1638-1715), Louis XV (1710-1774) y reposent avec femmes et enfants dans des cercueils de plomb et de bois, modestement exposés dans la crypte de l'ancienne chapelle d'Hilduin qui devient officiellement le caveau des Bourbons.

Aucun monument ne commémorera le règne de ces grands souverains, à l'exception des deux statues à l'effigie de Louis XVI (1754-1793) et de Marie-Antoinette (1755-1793).

L'abbaye de Saint-Denis aura perdu de son prestige au cours du 17e siècle, et ce, même si les reines continuent d'y être sacrées. Les Bourbons préfèrent étaler leur puissance par le biais de statues gigantesques, édifiées sur les places publiques à travers tout le royaume, plutôt que de ne triompher que par la promotion d'un tombeau monumental à Saint-Denis.

Autres temps, autres mœurs !

Changements

Au 18e siècle, l'édifice, faute d'entretien, exige des modifications. Des travaux s'amorcent et l'on arrache les statues-colonnes de la façade ouest, ce qui prive la basilique d'une partie de son patrimoine historique. En 1792, on supprime l'abbaye. Le monument d'origine est désormais chose du passé.

En 1791-1792, Saint-Denis devient dépositaire des tombeaux de l'abbaye de Royaumont. Toutefois, Révolution oblige, on récupère les sculptures de bronze, de cuivre et de plomb pour les fondre et en faire de l'armement.

Puis, en août 1793, les révolutionnaires ordonnent le démantèlement de cinquante et une sépultures à Saint-Denis. En octobre de la même année, on procède à l'exhumation des dépouilles royales.

Seuls les cadavres d'Henri IV et du vicomte de Turenne (1611-1675) restent reconnaissables grâce aux soins des embaumeurs. On les dépose dans une fosse commune jouxtant la basilique côté nord. Les autres corps étant putréfiés, on les brûle.

La nécropole des rois suit ses prestigieux occupants dans la déchéance.

La Basilique Saint-Denis

Une grandeur flamboyante

Privée de son toit de plomb, la basilique devient la proie des intempéries et de l'abandon pendant la Révolution. Les révolutionnaires, dans leur volonté acharnée de détruire tout symbole monarchique, mettent en péril l'un des fleurons architecturaux de leur histoire.

Cependant, grâce à l'archéologue Alexandre Lenoir (1761-1839) une partie du trésor funéraire de Saint-Denis (gisants et statues) est conservée au Musée des Monuments français, au couvent des Petits Augustins à Paris. C'est ce même Lenoir qui sera chargé en 1816 par Louis XVIII (1755-1824) de replacer les dépouilles dans la nécropole royale et qui deviendra l'administrateur des tombeaux de la célèbre basilique.

Dans les années qui suivent, on restaure lentement l'apparence de Saint-Denis, rendant à sa grandeur tout le flamboiement auquel elle a droit.

Classée Monument historique depuis 1862

C'est à l'architecte Viollet-le-Duc que l'on doit cette restauration extraordinaire de la basilique.

Sa reconstitution de la nécropole ainsi que la réintégration des gisants, statues et monuments font de la basilique aujourd'hui une œuvre exceptionnelle.

Classée Monument historique depuis 1862, ancrée dans l'Histoire, témoin passif de plusieurs siècles de pouvoir royal, la basilique (et son trésor inestimable) a été élevée en 1966 au statut de cathédrale du diocèse de Saint-Denis.

Chef-d'œuvre monumental de l'art gothique

Aujourd'hui, enfin sauvée de la bêtise de certains, reconnue comme le premier chef-d'œuvre monumental de l'art gothique, elle se dresse fièrement, attirant chaque année des millions de visiteurs sidérés par sa magnificence.

Aussi, lors d'un séjour à Paris, elle reste l'un des incontournables de la capitale aux mille trésors !

Culture générale

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