• Votre horoscope :
  • Horoscope belier
  • Horoscope taureau
  • Horoscope gemeaux
  • Horoscope cancer
  • Horoscope vierge
  • Horoscope balance
  • Horoscope scorpion
  • Horoscope lion
  • Horoscope capricorne
  • Horoscope verseau
  • Horoscope poissons
  • Horoscope sagittaire
Musique

Chopin

Suite...

Chopin arrive à Paris et fait bientôt la connaissance de plusieurs exilés polonais ayant pris la fuite après la défaite de la Pologne contre les Russes. De plus, il rencontre de nombreux artistes de talent, notamment les pianistes Franz Liszt (1811-1886), Henri Herz (1803-1888) ou encore Friedrich Wilhelm Kalkbrenner (1785-1849) avec lesquels il crée des liens d'amitié. Paris, comme une mère adoptive, le rassure en son sein et Chopin se prend d'affection pour cette ville dont les habitants révèlent une sympathie à la cause polonaise qui n'est pas sans le toucher.

Chopin devient membre de la Société littéraire polonaise et fréquente alors l'élite polonaise. Ces avantages de la vie parisienne le plongent dans un confort intellectuel des plus agréables, si bien qu'en 1834 il refuse des invitations auprès de l'ambassade de Russie, osant la déclaration qu'il n'est pas un sujet du Tsar batifolant librement dans les rues de Paris mais un réfugié politique. Ces propos lui fermeront à jamais les portes de sa Pologne natale.

Premières années à Paris

Pourtant, malgré une nostalgie certaine de la Pologne et beaucoup d'inquiétudes pour ses proches restés là-bas, Chopin se livre à une vive activité créatrice lors de ses premières années à Paris.

Il publie à cette époque plusieurs mazurkas, plusieurs nocturnes, les Douze Grandes Études dédiées à Liszt, la Krakowiak pour piano et orchestre, une Grande Valse en mi bémol majeur, sa Grande Fantaisie sur des Airs Polonais ainsi que deux œuvres majeures qui contribueront largement à sa renommée mondiale : la 1ère Ballade et le 2e cycle d'Études op. 25.

Des artistes de talent

Chopin n'aime pas jouer en public, c'est donc le plus souvent dans l'intimité de son appartement de la rue Pigalle qu'il s'exécute pour ses amis. À cette époque, ce sont des artistes de talent qu'il fréquente : ses complices Berlioz et Liszt, mais aussi Eugène Delacroix (1798-1863), Sainte-Beuve (1804-1869), Adam Mickiewicz (1798-1855) et quelques autres.

Il fait également la connaissance de George Sand (1804-1876) avec laquelle il entretiendra ensuite une relation amoureuse pendant dix ans. Sand est pour Chopin une amie, une amante, une mère, et veille sur lui pendant ses fréquents moments d'affaiblissement. La vie de Frédéric, vraisemblablement atteint de tuberculose depuis longtemps, est ponctuée de merveilleux séjours à Nohant, dans la maison de campagne de George.

Chopin y compose des œuvres à la fois sensibles et fortes, notamment la Polonaise héroïque, op. 53, la 4e Ballade, la Barcarolle, op. 60 ainsi que les dernières Valses. Mais sa santé décline, malgré le génie, malgré les soins et la tendresse prodigués par Sand, malgré sa certitude que Dieu étend sur lui sa grâce. Chopin survit douloureusement à la mort de ses proches : un ami d'enfance, son premier professeur, son père… Accablé et dépressif, il se réfugie dans sa musique, mais un dernier coup du destin l'attend. Se rangeant du côté de Solange, la fille de George Sand, dans une querelle de famille en 1847, Chopin provoque la rupture avec sa célèbre maîtresse. Il est désormais seul.

Chopin s'épuise

Frédéric ne tire pourtant pas sa révérence. Il entreprend un voyage en Angleterre et en Écosse afin de présenter son oeuvre. Il joue devant la noblesse anglaise, se produit même devant l'austère reine Victoria (1819-1901) puis rencontre à sa grande joie l'écrivain Charles Dickens (1812-1870) avec lequel il échange brièvement. Multipliant les concerts outre-Manche, Chopin s'épuise toutefois ; après sept mois, il rentre en France.

De plus en plus faible, de plus en plus malade, Chopin continue néanmoins à donner des leçons pour survivre et payer ses frais médicaux. Cependant, sans qu'il ne le sache, ses précieux amis pallient financièrement lorsqu'il n'y parvient pas lui-même. De plus, ils se relayent pour ne pas le laisser seul. Cette dernière année de la vie de Chopin, 1849, reste égayée par une présence quasi constante de ceux qui l'aiment. Frédéric n'a que des amis, et quels amis ! Le 17 octobre, il succombe pourtant à la maladie, mais meurt dans la consolation d'être entouré des siens.

Chopin

Le cœur du musicien

Le sculpteur Auguste Clésinger (1814-1883), époux de la fille de George Sand, réalise un moulage de son visage et de ses mains. Il sculpte également le monument sous lequel reposera la dépouille de Chopin au Père-Lachaise. Le cœur du musicien, conformément à ses dernières volontés, est retiré de son cadavre pour être remis à sa sœur Ludwika. Celle-ci le ramène à Varsovie afin qu'il repose dans un cénotaphe que l'on intégrera dans l'un des piliers de l'église Sainte-Croix. Chopin rentre enfin chez lui.

Maître incontestable du piano

Chopin, l'inimitable Chopin, aura vécu bien peu. Mais sa force créatrice aura engendré un style unique. Berlioz en dira : "Chopin, comme exécutant et comme compositeur, est un artiste à part, il n'a pas un point de ressemblance avec un autre musicien de ma connaissance. Malheureusement, il n'y a guère que Chopin lui-même qui puisse jouer sa musique et lui donner ce tour original, cet imprévu qui est un de ses charmes principaux ; son exécution est marbrée de mille nuances de mouvement dont il a seul le secret et qu'on ne pourrait indiquer..." Et grâce à cette distinction singulière, Chopin restera sans doute à jamais le grand maître incontestable du piano.

Culture générale

Voici les articles les plus populaires
Site du jour Copyright Site du jour © Toute reproduction même partielle est strictement interdite - Conditions d'utilisation Nos Partenaires : Musique | Dictionnaire | Calculatrice