Mais vers 7h53, au matin du 7 décembre, ce fut la stupéfaction générale ! Une escadrille de 183 bombardiers japonais déboucha à l'horizon de l'île d'Oahu et s'abattit sur la flotte navale de Pearl Harbor, suivie presque aussitôt par une flopée de torpilleurs, coulant quatre cuirassés, dont le USS Arizona avec 1000 hommes à bord, endommageant 4 autres cuirassés, 3 croiseurs, 3 destroyers et plusieurs autres navires de moindre envergure.
Moins d'une heure plus tard, un second assaut était lancé et le bilan des pertes américaines s'alourdissait encore.
Au final, en plus des destructions navales déjà considérables, s'ajouta un nombre de 200 avions détruits. Mais ce sont les victimes humaines surtout que l'on dénombra par milliers : 2403 morts et plus de 1175 blessés.
Franklin Delano Roosevelt (1882 - 1945), alors président des États-Unis d'Amérique, prit la parole le lendemain de cet assaut destructeur et témoigna de son indignation envers la déloyauté de l'empire japonais : "… les États-Unis d'Amérique ont été attaqués délibérément par les forces navales et aériennes de l'empire du Japon. Les États-Unis étaient en paix avec le Japon et étaient même, à la demande de ce pays, en pourparlers avec son gouvernement et son empereur sur les conditions du maintien de la paix dans le Pacifique." Roosevelt fit même référence à des communications diplomatiques entre les deux pays dans les jours qui précédèrent l'attaque, communications qui, étrangement, avaient essuyé une gamme de mésaventures extraordinaires, les empêchant justement d'être décryptées à temps ou reçues dans les délais nécessaires à l'avortement d'un conflit guerrier.
Il est vrai que cette suite de sabotages non avérés peut sembler très louche aux historiens et autres spécialistes de l'histoire.
Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui remettent en question la vraisemblance de cette attaque-surprise. Pour nombre d'entre eux, il n'y a pas eu de surprise.
Pearl Harbor, avec toutes les victimes et les dégâts militaires conséquents n'a jamais été autre chose qu'une défaite programmée pour justifier l'entrée des Américains dans la Seconde Guerre mondiale malgré une désapprobation de la population.
Mise en scène opportuniste donc, orchestration tragique pour les familles des 2403 officiers de marine tués lors de ce raid meurtrier, trompe-l'œil révoltant par sa façon de manipuler tout un peuple qui disait non à la guerre.
Mais, aucune preuve réelle ne vient étayer cette hypothèse. Le rôle du président Roosevelt dans le manque de préparation de la base navale américaine face à l'attaque de l'escadrille japonaise reste sujet à de nombreuses controverses.
Savait-il ou ne savait-il pas ce que préparait le Service aérien de la marine impériale japonaise ? Plusieurs documents, ainsi que les relevés d'une technologie de pointe efficace pour l'époque, attestent que la direction de l'armée américaine et le président lui-même ne pouvaient ignorer certains signes annonciateurs ou certaines preuves détectées sur radars ou autres équipements d'espionnage sophistiqués.
La seule explication possible à cette nonchalance devant cette "attaque annoncée" réside donc dans la volonté du président à trouver un motif valable pour une implication dans la Seconde Guerre mondiale.
Que le président Roosevelt et ses proches collaborateurs fussent ou non derrière le massacre de Pearl Harbor, les questions qu'éveille ce mystère ne peuvent que lancer les experts sur l'investigation d'une tragédie semblable et beaucoup plus proche de nous : les attaques contre le World Trade Center.
Un cas de figure presque identique, une attaque-surprise, des milliers d'innocentes victimes et le motif incontestable pour entrer en guerre…