Elles étaient aussi cultivées pour leur beauté. Les hommes étudiaient essentiellement la nature dans les livres anciens où les plantes décrites n'étaient pas forcément celles de leur environnement, tentant d'y trouver les secrets d'un art thérapeutique.
Une nouvelle approche se dessine à la Renaissance, et peu à peu, les compilations cédent la place à l'observation. Très vite, des expéditions à but scientifique sont organisées et de nombreux naturalistes s'embarquent puis deviennent de véritables aventuriers, parcourant le monde à la recherche d'espèces nouvelles, parfois au prix de leur vie.
Dès le XIII siècle, l'explorateur vénitien, Marco Polo part à la rencontre des caravaniers qui tiennent les marchés d'Orient. Cela inspire Christophe Colomb qui, en 1492, cueille aux Canaries, puis plante aux Antilles, la canne d'Asie, où il se croit arrivé.
En 1497, Vasco de Gama offre au Portugal le contrôle des épices. Dès 1515, l'Espagne s'enrichit de galions de sucre. Jacques Cartier, navigateur français, prend possesion du Québec au nom de François I et ramène, en 1535, un remède indien contre le scorbut, à base de tisane de cèdre blanc, dont les haies protègent aujourd'hui nos jardins.
En 1601, Charles de Lécluse, savant français, dit Clusius, introduit la "patate du Pérou", qui sauva l'Europe de la famine, ainsi que de nombreuses fleurs du Moyen-Orient, dont l'anémone, le narcisse, l'iris et surtout la tulipe !